Bénéfice d’un parcours de soins intégratif transdisciplinaire sur la peur de la récidive du cancer : étude pilote
1|Marion BRACHET|Institut Rafaël|Centre Recherche Institut Rafaël|France|
2|Paola GIBLAS|Institut Rafaël|Centre Recherche Institut Rafaël|France|
3|Clément DRAGHI|Institut Rafaël|Centre Recherche Institut Rafaël|France|
4|Célia BELROSE|Institut Rafaël|Centre Recherche Institut Rafaël|France|
5|Alain TOLEDANO|Institut Rafaël|Centre Recherche Institut Rafaël|France|
Introduction : La peur de la récidive est définie comme étant « la peur ou l’inquiétude que le cancer revienne ou progresse dans le même organe ou dans une autre partie du corps » (Vickberg, 2003). Selon S. Simard (2008), la peur de la récidive du cancer (PRC) varierait en intensité sur un continuum d’une réaction normale à une réaction pathologique en fonction de la représentation cognitive ou de l’interprétation de la maladie (Mutsaers et al., 2020). À un niveau clinique, la PRC est associée à des niveaux plus élevés d’anxiété (Koch et al., 2012). L’évaluation de l’intensité de la PRC, du niveau d’anxiété et du niveau de stress perçu associés ont fait l’objet d’un parcours de soins pilote en 2022 à l’Institut Rafaël avec des résultats encourageants, et s’est étendu sur 2023 afin de confirmer ces résultats.
Méthode : Un parcours de soins de 4 semaines comportant 7 ateliers collectifs : éducation thérapeutique du patient (ETP), sophrologie, méditation, naturopathie, chant choral, yoga et art-thérapie ; dont l’objectif était de diminuer l’intensité de la PRC, l’anxiété et le stress perçu. Cette intervention non médicamenteuse a été proposée à des patients présentant une intensité de la peur de la récidive élevée à significative sur l’inventaire de la peur de récidive du cancer (IPRC, Simard & Savard, 2009).
Résultats : 18 patients en fin de traitement médical ont été inclus dans le parcours de soins, et ont réalisé le parcours dans sa totalité. Les résultats confirment ceux obtenus lors de l’étude préliminaire. Ces résultats montrent une diminution significative du score de l’IPRC, de l’anxiété-trait ainsi que du niveau de stress perçu.
Conclusion : Cette étude met en lumière les bénéfices d’un parcours intégratif sur les processus intrapsychiques liés à la peur de la récidive dans la prise en charge globale du cancer.