Effet d’un traitement manuel sur la fonctionnalité de l’épaule du jeune joueur de tennis

16 Oct 2024
10:15 - 11:30
SESSION POSTERS

Effet d’un traitement manuel sur la fonctionnalité de l’épaule du jeune joueur de tennis

1|BUFFEVANT Adrien|Université Lyon 1|Département Recherche & Mémoires CEESO Lyon, LIBM|france|
2|HAUTIER Christophe|Université Lyon 1|LIBM|france|

Problématique :
Le tennis est un sport asymétrique et « overhead » qui nécessite l’engagement de la ceinture scapulaire mais aussi du tronc et des membres inférieurs (1,2). Parmi les facteurs de risques de blessures chroniques du complexe de l’épaule, la mobilité et la force en rotation interne (RI) et externe (RE) tiennent une place prépondérante (3). La thérapie manuelle a déjà montré ses bénéfices dans la prise en charge de l’épaule blessée et/ou déficitaire (4,5), mais demeure peu investiguée dans le cadre de la prévention primaire ou tertiaire, axées majoritairement sur du renforcement musculaire.

Méthode/analyse :
Population : 10 patients mineurs (âge moyen 13 ans±1.4) non algiques, s’entrainant au tennis minimum 2 fois par semaine, caractérisés par les tests USSPT et CKCUEST ayant reçu une lettre d’information et signé, ainsi que leurs parents un consentement éclairé.

Design : cross over randomisé. Un groupe EXPERIMENTAL (routine de mobilité + traitement manuel ostéopathique semi-standardisé) et un groupe TEMOIN (routine de mobilité) avec mesures avant et après prise en charge, à J0 et J7.

Critères de jugement : amplitudes actives et forces maximales isométriques en RI et RE.

Analyse descriptive, test de normalité, comparaisons non paramétriques.

Résultats/discussion :
Groupe expérimental : amélioration significative (p≤0.02) de la mobilité et de la force totale (RI+RE) du côté dominant.

Groupe témoin : amélioration significative (p≤0.01) de la mobilité totale du côté non dominant

Conformité générale des résultats vis-à-vis de la littérature. Néanmoins, un effectif plus important s’avère nécessaire.

Conclusion :
Cette étude en cross-over est une première approche concernant l’intérêt de l’ostéopathie dans une démarche de prévention primaire chez le patient sportif. Elle devra être complétée d’études mécanistiques permettant d’identifier les modalités d’action ainsi que d’études de cohorte sur l’occurrence des blessures en collaboration avec les acteurs du soin et de l’entrainement sportif.