Réflexion collective sur un cadre de confiance pour les pratiques de soin complémentaires

16 Oct 2024
10:15 - 11:30

Réflexion collective sur un cadre de confiance pour les pratiques de soin complémentaires

« Les pratiques de soin complémentaires sont utilisées par 50 à 70% des Français et intégrées dans certains parcours de soins notamment en oncologie.
Elles favorisent une approche globale de la personne, cohérente avec la définition de la santé de l’OMS.
Cependant dans la plupart des cas ces pratiques n’ont pas de référentiel de formation et sont exercées par des praticiens non professionnels de santé.
Le niveau de confiance à accorder à ces praticiens et les risques potentiels liés à l’usage de ces pratiques sont ainsi régulièrement débattus.
Un groupe interdisciplinaire composé de médecins, thérapeutes, usagers et animé par Médoucine a travaillé sur ces questions de sécurité et de confiance. Un sondage auprès de 932 personnes a été réalisé pour évaluer les perceptions du public, complété d’une session de travail impliquant 25 thérapeutes et usagers.

L’analyse des risques a donné lieu à l’écriture d’un document de recommandations à l’usage des professionnels et du public, visant à lister les points de vigilance lors d’une consultation en pratiques complémentaires.

Le groupe a ensuite élaboré une liste des critères qui sous-tendent la confiance envers un professionnel. Cette liste a servi de base à des travaux visant à élaborer un score multidimensionnel, qui pourrait notamment permettre aux praticiens de s’auto-évaluer et chercher à s’améliorer.

Ce travail a fait apparaître les déterminants essentiels de la confiance tels que la formation, jugée comme primordiale par les professionnels, mais aussi la réputation, à laquelle les usagers accordent davantage d’importance.

Le niveau de confiance à accorder à un professionnel, évalué par le collectif sur 150 profils, s’est révélé très différent selon les personnes mais aussi les professions.

La génération d’un score résumé à une seule “note” est ainsi apparue difficile, en plus des questions soulevées par le fait qu’un tel score est par construction réducteur.

L’établissement de critères de qualité et de confiance sont des défis majeurs dans ce domaine et ce travail peut contribuer à la maturation de l’écosystème sur le sujet. »

1|Christine Belhomme|Allié Santé|N/A|France|
2|Guillaume Cancade|pôle de santé de Serezin du Rhone|N/A|France|
3|Alice Guyon|Aix-Marseille Université, CNRS, 3 Place Victor Hugo, 13331 Marseille Cedex 3|CRPN, UMR 7077|France|
4|Véronique Mondain|CHU de Nice|N/A|France|
5|Stéphanie Renard|Patiente experte|N/A|France|
6|Jean-Pierre Triadon|SYNDICARE (confédération nationale des professionnels de la prévention, de l’accompagnement à la santé et du bien-être)|N/A|France|