Fasciathérapie et prise en charge de la lombalgie chronique commune : étude randomisée en clusters
1|Dupuis|Université Fernando Pessoa|CERAP|France|
2|Courraud|Université Fernando Pessoa|CERAP|France|
Problématique : La lombalgie chronique est fréquemment traitée en kinésithérapie libérale (97 % reçoivent des patients lombalgiques) [1]. La fasciathérapie ne fait pas partie des recommandations de la HAS mais les kinésithérapeutes qui y ont recours estiment qu’elle améliore leur prise en charge de la douleur [2]. L’objectif de cette étude, qui a reçu un avis favorable du CPP XI, est d’évaluer l’efficacité de la fasciathérapie appliquée seule et en association à la kinésithérapie [3].
Méthode/analyse : 60 kinésithérapeutes formés à la fasciathérapie ont été répartis aléatoirement en 3 groupes (Kinésithérapie (K), Kinésithérapie et Fasciathérapie (KF), Fasciathérapie(F)). 188 patients ont été inclus : 63 – groupe K, 62 – groupe KF, 63 – groupe F. Ils ont reçu 5 séances d’une durée de 30 à 45 minutes réparties sur un maximum de 3 mois. Le critère d’évaluation principal est la douleur (EVA). Les critères secondaires portent sur l’évaluation fonctionnelle (Dallas-DPQ), la qualité de vie (SF-12) et l’anxiété (STAI Y). L’analyse a été effectuée par des statisticiens (CHU Clermont-Ferrand).
Résultats : La douleur diminue significativement (p<0,001) à chaque séance (-1 à -1,2 ± 2) et entre la première et la dernière séance (-2,4 à -2,7 ± 2) dans les trois groupes. Les critères de jugements secondaires sont améliorés dans les trois groupes mais l’état d’anxiété diminue significativement plus dans les groupes KF (-12,7, p<0,02) et F (-13, p<0,02) entre première et dernière séance et les scores du DPQ activité professionnelle (-18,6, p<0,03) et du SF12 score mental (+5,6, p<0,02) et physique (+5,6, p<,02) sont significativement améliorés dans le groupe KF.
Conclusion : Bien que la kinésithérapie et la fasciathérapie s’avèrent toutes deux pertinentes dans la prise en charge de la lombalgie, les résultats montrent que la combinaison des deux est plus efficace sur les facteurs psychosociaux (anxiété, fonction, qualité de vie).