Nathalie NION

Infirmière diplômée d’état en 1983, j’ai exercé en réanimation puis dans un service de maladies infectieuses. Quatorze années d’exercice professionnel de proximité auprès des patients, des familles et des soignants m’ont permis de développer une expertise clinique. Convaincue de la nécessité d’intégrer une démarche holistique dans la prise en charge des patients, en 1990 j’ai renforcé mon expertise par une formation institutionnelle complémentaire dite « d’enrichissement en soins infirmiers » basée sur les concepts proposés par Rosette Poletti . Au cours de cette formation j’ai notamment acquis des connaissances et développé des compétences dans des approches très novatrices pour la prise en charge des patients (relaxation, initiation à l’analyse transactionnelle et à la programmation neurolinguistique …). Dans ma pratique auprès des patients atteints du SIDA, j’ai eu à accompagner de nombreux patients et leur entourage en fin de vie. La respiration étant souvent le dernier marqueur de vie chez ces patients, leur entourage portait une attention particulière à cette fonction et je me suis souvent interrogée sur la notion de souffrance respiratoire des patients dans ce contexte. C’est aussi à cette période de ma carrière que mon intérêt pour la recherche en santé et dans le domaine des soins s’est accru. Diplômée cadre de santé en 1997, j’ai repris en poste dans un service de maladie infectieuses avant d’intégrer en 2004 la direction qualité et gestion des risques dans un CHU parisien. En 2008, j’ai rejoint un pôle en tant que responsable du service de pneumologie et réanimation médicale, des explorations fonctionnelles, du service des pathologies du sommeil et chargée de missions transversales dans le pôle. La découverte de l’UMRS 1158 et de ce que cette unité offre comme possibilités de développement thérapeutique dans le domaine de la neurophysiologie respiratoire, notamment sur son versant psychophysiologique, ont renforcé mon attention pour le sujet de la prise en charge de la dyspnée. De 2010 à 2023, j’ai exercé la fonction de cadre de pôle et de DMU à l’APHP. En parallèle depuis 2004, mon intérêt pour la qualité de la prise en charge des patients m’a amené à suivre un parcours de formations centré sur la qualité des soins et obtenu d’abord une licence et une maitrise (2004-2006) puis un master 2 « qualité, sécurité des parcours de soins » (2017) avant de m’engager dans un projet doctoral en 2020. Depuis 2023, j’occupe un poste de coordinatrice paramédicale de la recherche en soins et chargée de missions transversales à la direction de la recherche et innovation au sein d’un groupe hospitalo-universitaire APHP.